savoir si les crèmes anti-rides sont efficaces (ou pas).
Le problème c'est que le mercredi soir il y a Patrick Jane.
Et Patrick Jane a le don de me déconcentrer, totalement.
Déjà que ma concentration n'est pas au top en ce moment, j'ai quatorze ans, j'écoute des chansons neuneus en fumant au balcon, tout ça...
(ça devrait être interdit parfois les vacances, tellement ça rend niais) (bien évidemment, je blague, je veux bien repartir demain, et pour toute la vie tant qu'à faire).
Non seulement il me détourne totalement du débat capital sur les rides (parce que lui il s'en contrefout des rides, lui ça lui va bien, ça lui fait friser les yeux, l'angoisse du sillon nasillo-génien ne le traversera jamais, parce que les hommes et les femmes sont inégaux devant le temps qui passe, life's a bitch and then you die) (pour autant je n'aimerais pas être un homme), mais en plus à côté de lui Marcel passe pour une mauviette, et du coup totalement à la trappe (en dépit du grand retour de la moustache) (en même temps un mec qui pleure parce qu'il n'a embrassé sa mère avant d'aller se coucher ne peut pas être sexy).
C'est dommage, parce qu'avec Marcel, autant on avait eu des débuts difficiles (sa mère, tout ça, mais je me suis accrochée quand même, j'y ai cru malgré tout) (ça m'apprendra), depuis quelques temps tout allait mieux (depuis que sa mère avait disparu du paysage en fait) (qui aime les belles-mères de toute façon?). J'avais même presque hâte de le retrouver le soir (phénoménale avancée).
Et voilà que Patrick Jane a réapparu dans ma vie (pour mon plus grand bonheur, on ne va pas se mentir, dans ses bras la rentrée est plus douce).
Une raison de plus pour fumer niaisement à ma fenêtre.