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Les humeurs de Violette
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Une ballade d'amour et de mort

Une ballade d'amour et de mort

C'est pas parce que j'écoute Chris Isaack en boucle depuis une semaine,

Ou bien parce que je perds tout sens critique devant Al Pacino,

Ou encore que je me pâme devant des histoires d'amour nuisibles pour la santé,

Que cela signifie que je suis devenue complètement nouille, hein.

(juste un peu)

 

La preuve: dans Frankie & Johnny (après promis j'arrête) le petit vieux habitué de l'Apollo Café a joué dans Mulholland Drive.

(et si!)

(quand je m'ennuierais à en crever je le prouverai en images)

(et toc!)

Ce film est décidément plus profond qu'il n'en a l'air...

(voire a des pouvoirs divinatoires)

(pour qui sait les interprèter bien évidemment)

(je vous rassure, je suis d'ordinaire plutôt cartésienne comme fille)

(et oué)

 

Bref.

 

Mon esprit s'est tellement élevé qu'il est allé au Musée d'Orsay la dernière fois.

 

Bon.

 

La vérité c'est que j'adore les pré-raphaélites.

(en partie à cause des couvertures 10/18 des Jane Austen)

Et que j'étais encore sous l'emprise de mon délire patti-smithesque.

(c'est-à-dire avec une folle envie de déclamer du Rimbaud toute la nuit, toute la vie, en fumant des roulées, envie de faire des collages avec des plumes, d'avoir les doigts maculés d'encre, les cheveux longs et décoiffés...)

(délire, le mot était définitivement bien choisi)

Et qu'on m'en avait dit le plus grand bien.

(qui a dit que j'étais un faible esprit?)

 

Donc j'y suis allée (quel suspense) (je sais vraiment y faire, n'est-ce pas?), même si ne je connaissais que la peinture pré-raphaélite, et pas vraiment dans le détail pour être honnête (la faute à qui?).

 

Non seulement c'est une très belle exposition, mais comme tous les touristes vont s'agglutiner du côté de Monet, on peut prendre tout son temps, et même rester seul devant chaque oeuvre aussi longtemps qu'on le souhaite.

(pour les parisiens, c'est un atout de taille)

(pour les non-parisiens, non nous ne sommes pas des fadas)

(venez un samedi aprém au Grand Palais, et on en reparle)

 

Et non seulement c'est un plaisir inimaginable (voire même un luxe) de profiter de ce temps-là, mais en plus pour cette exposition c'est indispensable.

 

Se laisser embarquer par cette ballade (ouais je sais c'est facile mais en même temps c'est le mot le plus approprié) (et re-toc) à la fois surannée et tellement moderne, tellement spontanée alors qu'on la sait artificielle (ah, les pauvres modèles qui devaient poser pendant de loooongues minutes) (tout ça pour un résultat bluffant de naturel), se laisser envoûter par la magnétique Jane Morris... ça n'a pas de prix.

 

  im00171   im00239.jpg          

jane_morris8.jpg            jane-morris-seated.jpg

 

Courrez-y!

(jusqu'au 29 mai)