Je suis votre avocat

Un bureau au premier étage d'un immeuble parisien.

Derrière le bureau plein de dossiers, un homme à l'oeil clair, barbu, pipe aux lèvres.
Rarement assis face à la table, plutôt de profil, pivotant de temps en temps vers ses interlocuteurs.

Face à lui, des demandeurs d'asile.
Des hommes seuls, des familles, leurs interprètes qui, tant bien que mal, essaient d'expliquer les rouages d'une administration opaque et incompréhensible.
Ce qu'il faudra dire demain.

Gilles Piquois plaide à la Cour Nationale du Droit d'Asile pour ceux dont l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) a débouté la première demande.

Pas d'effet de style, pas de voix off, une unité de lieu.
Juste les questions/réponses, ou plutôt les récits de l'horreur qui ont forcé ces demandeurs d'asile à quitter leur pays d'origine.
En creux la confiance. Celle des réfugiés qui se livrent devant la caméra, et celle qui unit l'avocat et la réalisatrice.

Et ce petit garçon qui dessine si bien pour son âge.
Ce garçon qui ne peut qu'entendre le récit des atrocités subies par ses parents.
Cet enfant qui du haut de ses sept ans trace au crayon l'homme à l'oeil clair, barbu, pipe aux lèvres.

Il y a quarante ans, 80% des demandes d'asile étaient acceptées, aujourd'hui c'est l'inverse.

une affiche dans le bureau de Gilles Piquois

A voir sur le site de Telerama jusqu'au 13 Mai.