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Les humeurs de Violette
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Quelle drôle d'idée

Quelle drôle d'idée

 

Je me souviens, quand j'étais étudiante, un de mes professeurs m'avait raconté que dans sa prime jeunesse il lui arrivait de s'affamer pour un pull Kenzo.

Resituons le contexte 1: j'ai suivi les cours d'une école de mode, on imagine effectivement mal un professeur de maths tenir des propos aussi peu rationnels à ses élèves de prépa...

Resituons le contexte 2: il était jeune dans les années 70, soit en pleine explosion des jeunes créateurs (dont Kenzo faisait alors partie) (c'était ma minute historienne de la mode) (***APPLAUSE***)

 

 

A l'époque,

(néandertanlienne sans aucun doute, il y a plus de cinq ans, une époque où le Mentalist et Lady Gaga n'existaient même pas)

(mais comment ai-je pu vivre sans le Mentalist???)

(comment ferai-je pour vivre sans le Mentalist??????)

(tels Romeo&Juliette, je ne nous imagine effectivement pas dans dix ans, empêtrés dans nos habitudes et nos non-dits)

je n'avais pas compris.

"Quelle drôle d'idée" avais-je alors pensé... Comment peut-on se priver autant pour un simple pull?

 

 

C'est qu'à l'époque (glacière sans aucun doute), j'étais encore pure et innocente.

Je gagnais 250€ par mois en tant que caissière, et je m'autorisais, trois fois par an, après chaque rendu de dossier, à dépenser 120€ de fringues.

En réglant par chèque pour que ça me fasse moins mal au coeur.

Hum.

 

Depuis, le choc climatique a eu lieu, bouleversant mes comportements et surtout mes réactions face aux stimuli des boutiques.

 

Je ne suis plus une pure et innocente jeune fille en contrat étudiant chez Casino.

J'ai basculé du côté obscur.

Lentement, mais sûrement, j'ai laissé les 120€ trimestriels derrière moi.

Une petite vente privée par-ci, un salon par-là, et me voilà prête à manger du bouillon trois soirs par semaine pour un sac, un rouge à lèvres Chanel, ou une bague-chat...

 

Et le pire, c'est que tout ça ne me déplaît pas.

 

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