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Les humeurs de Violette
Les humeurs de Violette
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Secret absolu

Secret absolu

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J'ai dévoré ce livre, et me suis régalée à le dévorer.

Même si le secret en question est... comment dire... (trop) aisé à deviner?

J'avoue avoir été un peu surprise de lire que Dickens lui-même avait été surpris par le dénouement...

(loin de moi l'idée de m'estimer supérieure à Dickens, mais dès le début j'avais ma petite idée sur la question...)

(c'est que Dickens était sans doute novice dans ce type d'intrigue, alors que moi, avec mes années d'expertise en téléfilms mal doublés...)

 

J'ai beaucoup aimé ce XIXème désuet, ce style ampoulé, cette belle galerie de personnages aux petits oignons (mention spéciale à l'hypocondriaque M.Phippen, qui m'a délectée, vraiment). La théâtralité avec laquelle Wilkie Collins orchestre les événements m'a littéralement happée, et a beaucoup contribué au plaisr que j'ai pris à cette lecture. On a souvent l'impression d'être dans un film: les décors, la lumière, les voix, le jeu des personnages... impossible de ne pas se laisser embarquer par cette histoire.

Et c'est pour moi le vrai tour de force de Collins: m'avoir tenue en haleine de bout en bout, m'avoir empêchée de lâcher son livre avant la fin, alors que j'avais déjà tout deviné. Un vrai maître du suspense, rebondissements et chair de poule à la clé...

 

La seconde moitié m'a en revanche un peu lassée. Certains personnages me fatiguaient, la lourdeur de cette époque aussi (tous ces hommes qui prennent la mouche lorsqu'on ne respecte pas l'étiquette dûe à leur rang, et l'importance qu'ils accordent à ces "incivilités" plus qu'aux faits eux-mêmes m'ont laissée coite), les dialogues parfois trop bavards... ont presque eu raison de mon enthousiasme du début.

 

Mais c'était compter sans l'attachant oncle Joseph, le vieil ermite Andrew Teverton et son serviteur qu'on se plaît à trouver hideux tout en étant fasciné, ou encore l'imbus M.Munder, régisseur de Porthgenna... Tous ces personnages complexes, dont les caractères, fonctionnements et relations codifiées aux autres sont finement dépeints par Collins ont maintenu mon intérêt.

 

Et puils il y a Porthgenna Tower, vaste demeure de Cornouailles, et personnage à part entière. Avec ses trousseaux aux mille clés, son dédale de pièces en enfilade, son escalier branlant, son petit cimetière pittoresque, son sentier qui s'évade dans la lande, son aile abandonnée, et bien évidemment son fantôme!  Un décor sombre et romantique à souhait! Que n'aurais-je donné pour explorer toutes les pièces de l'aile nord!

 

Un auteur que j'ai aimé découvrir, grâce au Club!

(décidément)